L’âge de 25 ans est souvent perçu comme un cap majeur par les jeunes gens que je rencontre en consultation.
Cette période, qui représente pour bon nombre d’entre elles.eux une phase de transition de la jeunesse à l’âge adulte, peut être une source d’incertitudes, de doutes et de questionnements profonds.
C’est un moment de transition identitaire où l’on quitte un chemin bien tracé, suivi depuis l’enfance : l’école, le collège, le lycée puis les études, procurent une structure et des jalons normés et partagés, comme le changement annuel de classe, les notes, les examens…
Pendant cette longue période, l’appartenance à des groupes sociaux se fait automatiquement (la classe, la promo), permettant de se faire facilement des amis, et on est la plupart du temps pris en charge par les parents.
Même si ce chemin n’est pas toujours un long fleuve tranquille, on est comme lancé sur des rails, pour un voyage avec des étapes et une destination : la fin des études, la recherche d’un travail et la vie adulte…
On peut, alors se retrouver face à une multitude de possibilités, ou avoir l’impression d’être dans une impasse, sans repères, et cela peut être très perturbant.
De plus, la pression sociale et les attentes relatives à ce que devrait être notre vie à cet âge peuvent accroître le sentiment de déstabilisation.
Car oui, à un moment, c’est la fin, et c’est un peu comme si on était au bout d’une rampe de lancement : soit lancé dans un interstice de temps de recherche d’emploi, soit « mis sur orbite » de la vie active, lorsque nous trouvons un premier travail (qui n’est pas toujours aussi épanouissant qu’on pouvait l’imaginer !).
Dans les deux cas, nombreux sont celles et ceux qui ressentent soudainement un vide existentiel et le sentiment d’être perdu.e : cela peut engendrer beaucoup de questionnement et d’anxiété.
D’abord parce que les repères spatiaux, sociaux et temporels de la vie d’avant ont disparu d’un coup, ainsi que le sentiment d’appartenance.
Ensuite parce qu’on devient responsable de sa propre vie : les choix et les décisions sont désormais entre nos mains.
Cette phase, que l’on peut nommer la « crise du quart de siècle », se produit dans deux cas principaux : parce que la situation de recherche d’emploi est difficile – on peut alors ressentir du découragement, de la dévalorisation de soi, une perte de sens – ou parce qu’une fois installé.e dans son premier poste, avec un logement et un partenaire amoureux, on se dit « Et donc ça va être comme ça tout le temps, ma vie, maintenant ? Mais ce n’est pas cela que je voulais, en fait ! Où sont passés mes rêves ? ».
La crise du quart de siècle se manifeste alors par un sentiment de désorientation, une remise en question de ses choix passés et une incertitude concernant l’avenir.
Elle peut s’accompagner d’une sensation de stagnation, d’insatisfaction, de frustration d’autant plus incompréhensible qu’il y a des réussites apparentes.
C’est un moment parfois marqué par un désir de changement radical ou une recherche d’authenticité et de réalisation personnelle.
Finalement, c’est une phase de réflexion intense sur soi-même et sur ce que l’on désire vraiment dans la vie : on peut la transformer en véritable opportunité pour rebondir et passer à un autre niveau de conscience de soi ; la thérapie est un bon levier pour accompagner et booster cette réflexion existentielle.
Offrant un espace de parole privé, libre et confidentiel, elle est idéale pour explorer ses pensées et sentiments sans jugement.
Elle peut aider à mieux comprendre l’origine de cette crise, à identifier ses véritables aspirations et à élaborer des stratégies pour les atteindre.
Le thérapeute peut accompagner dans la redéfinition des objectifs de vie et dans la construction d’un avenir plus en accord avec ses valeurs et désirs profonds.
Ce sont parfois de simples ajustements à opérer, un changement de regard sur sa situation…
C’est un acte de courage et d’autonomie, c’est reconnaître qu’on mérite de trouver son propre chemin, de comprendre ses émotions et de bâtir une vie qui a du sens pour soi.